Initialement, j’avais prévu un vol d’environ 2 heures, de Ohri à Sofia. Les conditions météo en ont décidé autrement et je n’accomplis que la première branche dans un vent de 15 noeuds et des rafales bien fatigantes. Prévu pour durer 40 minutes, cette branche m’a tenue pendant plus d’une heure à maintenir l’appareil sur sa route.
Dés le départ, la manche à air m’annonçait la couleur, fièrement tendue à l’opposé de mon cap.
Prévus à 4000 pieds, les paquets de cumulus s’étendent en fait bien plus haut, m’obligeant à grimper au-delà de 5000 pieds pour éviter les risques de rencontrer le relief.
Et une fois installé à l’altitude de croisière sûr, il fallait encore lutter contre le vent pour tenir le cap. Sans GPS et sans pilote automatique, heureusement que le VOR de Skopje me donne son signal.
Une heure après le décollage, j’aligne enfin la radiale 34 avec la piste de LWSK en vue (à 11 heures, à gauche du montant du pare-brise).
Les mêmes rafales qu’au départ m’accueillent sur les installations de Skopje et je décide donc de poser sur le seuil de piste plutôt que m’aventurer au milieu des autres coucous sur les tarmacs.
Un vol éprouvant mais comme j’aime, un peu épicé, avec des morceaux d’imprévus dedans. La saison ne se prête pas à la traversée du Bosphore mais il faudra bien y aller.
D’ailleurs, si vous recherchez des conditions de vol pourries, je vous signale Badbadweather.com qui trie les METARs en fonction des mauvaises conditions météorologiques.
Bon vol et joyeuses fêtes de fin d’année.